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Sur la place rouge noire de monde, toutes sortes d'êtres extraordinaires se déplacent en une danse complexe. Deux grands yeux verts voient passer une sorcière, un géant, une princesse, un gobelin. Tiens, une petite fée vient de voler le portefeuille du marchand de souris volantes. Les deux prunelles rient devant ce spectacle si féérique. Cette innocence vit dans les rues de la capitale comme un appel à l'enfance retrouvée. La féérie est partout, chaque chérubin la voit. Pourquoi grandir lorsqu'on peut avoir une discussion avec le malin chat de Cheshire ou l'imposant Barbe-Bleue ? Garder ces yeux grands ouverts, c'est voir le ballet des flocons blancs de l'hiver sur les têtes arrondies des palais russes ; c'est écouter les histoires incroyables que chuchotent les éclats d'étoiles tombant du ciel nocturne.
Résonnent, emportés par le vent, les cris des enfants courant après Saint-Nicolas pour lui donner leur liste de cadeaux bien fournie. Noël approche, la magie tape trois coups pour avoir l'attention ; et le spectacle commence sous les yeux de qui veut le voir.